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Comment faire les bons choix ?

En ce mois de novembre, je vous partage une lecture qui me semble d’actualité pour bon nombre d’étudiants ou d’adultes « Comment faire les bons choix ? » de CHIP et DAN HEATH.

Bien que ce livre ne traite pas spécifiquement de choix d’orientation, j’ai trouvé le processus de décision proposé par les auteurs, particulièrement intéressant et qui pourrait vous être bien utile pour toutes les fois où vous aurez à faire un choix.

Alors, suivez-moi, je vous explique ce que j’ai retenu du livre « Comment faire les bons choix ? » de CHIP et DAN HEATH.

LES PIEGES DE LA DECISION

Nous utilisons rarement un processus pour réfléchir à nos décisions importantes.

Généralement quand nous devons effectuer un choix, le processus normal de décision se déroule en 4 étapes :

  1. vous devez faire un choix
  2. alors vous analysez vos options souvent en listant le “pour” et le “contre”,
  3. puis vous arrêtez votre choix,
  4. enfin vous faites avec !

Or chacune de ces 4 étapes est affectée d’un défaut, d’un biais.

Alors quels sont ces biais ?

Identifier nos biais est la première étape pour pouvoir les corriger :

  1. Effectuer un choix : chaque fois que vous êtes tenté de vous demander “dois-je faire ceci OU cela ?”, vous vous trouvez dans le piège du cadrage serré. Et ce piège peut vous faire passer à côté de certaines options.
  2. Analyser vos options : nous avons tendance à sélectionner les information qui renforcent nos convictions. C’est le biais de confirmation
  3. Arrêter votre choix : vous pouvez vous trouver face à vos émotions immédiates qui vous poussent souvent à faire le mauvais choix. Quand il nous faut prendre une décision difficile, nos sentiments bouillonnent. Nous changeons d’idée d’un jour à l’autre.
  4. Faire avec : vous pouvez tomber dans le piège de l’excès de confiance. Quand nous essayons de deviner l’avenir, nous tirons des conclusions des informations disponibles. Le problème est qu’on ne sait pas… ce qu’on ne sait pas.

Les auteurs nous expliquent que nous ne pouvons pas désactiver ces biais mais nous pouvons les contrer grâce à une bonne discipline.

Alors comment faire ?

FAIRE LES BONS CHOIX EN ÉVITANT LE CADRAGE SERRÉ

Se méfier des décisions par oui ou par non : cela doit être pour vous un signal d’alarme !

Les auteurs proposent plusieurs outils pour élargir les options parmi lesquelles :

  • Pensez en ET : lorsque vous êtes tenté de vous demander “dois-je faire ceci OU cela ?” demandez-vous plutôt “puis-je faire ceci ET cela ?” Il est finalement assez fréquent que l’on puisse faire les deux.
  • Evaluez le coût d’opportunité : à quoi vous renoncez quand vous prenez cette décision plutôt qu’une autre.
  • Les options disparues : imaginez que les options que vous envisagez actuellement vous sont interdites. Que pourriez-vous faire d’autre ? L’idée est de chercher de nouvelles opportunités.
  • Trouvez quelqu’un qui a déjà résolu votre problème : servez-vous au buffet mondial des solutions !

Certains pourraient craindre qu’explorer des possibilités multiples ne prenne trop de temps. La réalité serait tout autre car :

La comparaison entre différentes possibilités aide à comprendre ce qui est possible, ce qui ne l’est pas, les variables à prendre en compte. On acquiert ainsi la confiance nécessaire pour prendre une décision rapide”.

A cela s’ajoute deux états d’esprit opposé qui affecte notre motivation et notre réceptivité envers les nouvelles oppotunités :

  • état d’esprit de prévention : on oriente son attention vers l’évitement des résultats négatifs.
  • état d’esprit de promotion : on oriente son attention vers la recherche de résultats positifs.

L’idée pour une meilleure décision est d’associer les deux. Etre prudent et audacieux à la fois et donc raisonner en ET et non en OU pour des décisions plus sages.

FAIRE LES BONS CHOIX EN CONTOURNANT LE BIAIS DE CONFIRMATION

Remettre en cause vos convictions en cherchant à vous informer sur le point de vue adverse.

Comment ? voici quelques suggestions des auteurs :

  • Cherchez des désaccords constructifs. Considérer la critique comme une fonction noble. Si vous n’avez rencontré aucune opposition à une décision que vous envisagez c’est probablement que vous n’avez pas assez cherché. Et si l’option que vous aimez le moins était la meilleure ? Quelles données pourraient vous en convaincre ?
  • Posez des question ouvertes et des questions qui ont des chances de faire apparaître des informations contraires. Par exemple quelqu’un qui envisage d’acheter un ipad pourrait demander “quels sont les problème rencontrés par l’ipad ?”
  •  Tirez les enseignements d’autres personnes qui ont fait des choix comme ceux qui se présentent à nous.
  • Testez avant de plonger : plutôt que prédire ou deviner quelque chose, testez !

FAIRE LES BONS CHOIX EN DOMPTANT NOS ÉMOTIONS IMMÉDIATES

Vos sentiments bouillonnent, vous changez d’idée d’un jour à l’autre…Comment prendre de la hauteur pour prendre une décision ? voici les pistes suggérées par les auteurs :

  • Réfléchissez en fonction de 3 échéances chronologiques : le 10/10/10. Que penserez-vous de votre décision dans 10 minutes / 10 mois / 10 ans ?

Ce que vous sentez maintenant est vif et intense. Le 10/10/10 vous oblige à braquer le projecteur ailleurs en imaginant un moment dans 10 mois et 10 ans et vous aide à maintenir vos émotions immédiates à distance. Non qu’il faille les ignorer car elles nous disent souvent des choses utiles sur ce que nous voulons dans telle ou telle situation. Mais nous ne devrions pas nous laisser conduire par elles. L’analyse 10/10/10 ne présuppose pas que la perspective à long terme soit la bonne. Cela dit seulement que l’émotion immédiate ne sera pas la seule à s’exprimer.

  • Avoir conscience que nous avons souvent une préférence pour ce qui nous est familier ce qui entraîne une préférence pour le statu quo.
  • Un autre biais renforce cette préférence pour le statu quo : l’aversion pour la perte. C’est le fait que les pertes nous paraissent plus douloureuses que les gains ne sont plaisants.
  • Que conseilleriez-vous à votre meilleur ami ? Quand on donne un conseil à un ami il est plus facile de se concentrer sur les facteurs les plus importants.

FAIRE LES BONS CHOIX SANS SAVOIR EXACTEMENT CE QUE SERA L’AVENIR

Comment faire des choix sans savoir exactement ce que nous réserve l’avenir ?

  • Cherchez les défaillances envisageables pour vous préparer.
  • Faites-vous une idée plus large que ce que l’avenir pourrait amener en considérant de nombreuses possibilités bonnes et mauvaises. Quand nous réfléchissons aux extrêmes, nous élargissons le champs de ce qui nous paraît possible et cette fourchette étendue reflète mieux la réalité. Nous devons alors nous préparer à nous accommoder de n’importe quel résultat entre les deux bornes fixées. Pour nous préparer à la borne inférieure il nous faut l’équivalent d’une assurance. Pour la borne supérieure, il nous faut un plan en cas de succès inattendu. Même si nous avons une assez bonne idée de l’avenir, les recherches sur l’excès de confiance incitent à penser que nous nous trompons plus souvent que nous l’imaginons. L’avenir n’est pas un point, c’est une fourchette.
  • Imaginez que 6 mois se sont écoulés et que tel résultat a été obtenu.  Expliquez comment avez-vous obtenu ce résultat ? Cet exercice oblige à remplir les blancs entre le moment présent et un événement futur certain (par opposition à spéculer sur un événement qui ne se produira peut-être pas).
  • Installez un signal d’alarme pour fuit la routine. Le but étant de nous sortir de nos routines inconscientes et de nous alerter sur la nécessité d’effectuer un choix . « Je décide que j’agirai quand… » et se fixer une limite, une date butoir.

Les signaux d’alarme permettent de prendre des risques en délimitant “un espace sécurisé” où faire des expériences. On peut alors s’engager dans une voie avec certitude, même si elle est risquée, tout en limitant les coûts d’un excès de confiance.

CONCLUSION

Le livre « Comment faire les bons choix » de CHIP & DAN HEATH est une aubaine pour tous ceux qui se trouvent en difficulté au moment de faire un choix.

Malgré un style très américain dans l’écriture (on aime ou on n’aime pas !), c’est un livre intéressant et qui, de mon point de vue, mérite d’être lu.

Si vous avez d’autres ouvrages à me conseiller sur la question du choix, je suis preneuse ! N’hésitez pas à partager dans les commentaires.

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